On fait quoi maintenant ?
Pour beaucoup des gens avec qui j’en ai parlé ces dernières semaines, la politique est un sujet glissant, nombreux et nombreuses autour de moi, préfèrent l’éviter, en famille comme entre ami·e·s, selon elles et eux, c’est un risque conséquent de rupture de la relation ou tout du moins d’altération du lien.
Pour autant, je fais trois constats,
1️⃣ Le premier qui m’a bien attristé et inquiété, c’est que beaucoup de personnes autour de moi ne votent plus ou bien votent par dépit, en réaction et sans vraiment s’intéresser à la campagne. Perte de confiance dans le monde politique et dans sa probité ? Conviction que ça ne change rien ?
2️⃣ Le second avec lequel je ressens de la colère vis à vis de moi même : je n’arrive pas du tout à me satisfaire de mon degré de compréhension des enjeux politiques et de mon implication dans l’analyse des programmes. Complexification du monde, diversité des sujets, technicité de chaque discipline ? Choix dans mes priorités ? En tout cas, je suis vraiment mal à l’aise de voter sans mieux comprendre.
3️⃣ Et le troisième qui me plonge dans un profond chagrin et dans une grande inquiétude, c’est que dans les médias comme dans ma vie, j’entends beaucoup de gens s’opposer et se critiquer et je vois comment ça sépare. J’ai peur que ça favorise les conflits violents à petite et grande échelle.
Ce qu’il en résulte, c’est …
✨🔥✨ L’envie de participer à une culture commune et à une meilleure compréhension des enjeux politiques.
✨🔥✨ L’envie aussi de contribuer à une réappropriation populaire des sujets liés à l’intérêt commun.
✨🔥✨ Et enfin, la profonde aspiration à pacifier les rapports humains pour faire éclore plus de coopération.
Résultat, avec quelques ami·e·s, nous nous sommes dit qu’un espace pour échanger sur le sujet de la politique en général pourrait nous aider à faire bouger des choses.
→ Rencontrer des personnes qui ont des points de vue différents des nôtres.
→ Se réunir pour s’exprimer, s’écouter et essayer de se comprendre.
→ Partager nos savoirs, en explorer des nouveaux et les mutualiser.
→ Cultiver nos convictions.
→ Imaginer ensemble des façons de les mettre en œuvre.
Voici ce que nous proposons les vendredis soirs lors de nos « grignotages citoyens ».
Pour revenir à ce que j’écrivais au début de ce message, et qui n’est pas un moindre frein, nous avons mis en place un cadre qui vise à naviguer en eaux troubles, qui se veut permettre de parler de politique sans se retrouver dans des oppositions réactives, en créant un climat favorable à la compréhension mutuelle.
Comment ?
→ Des échanges structurés.
→ Un espace guidé par des animateurs et animatrices qui s’engagent à l’impartialité.
→ Un temps de parole équitable.
→ Des accords de groupe adaptables aux apports de chacun·e, pour que l’on puisse avancer ensemble en confiance :
Règles de groupe
Règles individuelles
Facilitation
→ Libre participation
→ Libre émotion
→ Libre mouvement
→ Confidentialité
→ Parler en « je »
→ Parler quand on a la parole
→ On cherche derrière nos jugements
→ On essaie d’écouter pour pouvoir redire
→ Reformuler
→ Impartialité
→ Equité
→ Rassemble (ODJ)
Expression par des gestes :
Attendre d’avoir la parole peut être frustrant, pour nous permettre une plus grande expressivité, nous proposons d’adopter les gestes suivants :
Diversité
Nous avons le souhait de nous rencontrer dans toute la diversité des opinions avec comme point de départ commun :
→ l’envie de s’exprimer,
→ de s’écouter et
→ d’essayer de se comprendre
→ en adhérant au cadre proposé.
Vous avez voté l’un des 12 candidat·e·s 🔴🔵🟢🟠🟡🟣⚫️🌐🌕🌍🟤⚪️ ?
Vous n’avez pas voté 🗳 ? Vous avez voté blanc ◽️ ?
Est ce que ça vous tente ?
Appelez nous !
Mi 06 63 05 80 31
Un facilitateur selon moi est une personne qui essaie d’ «huiler les rouages» de la réunion.
Garantir l’ordre du jour (évidemment il peut arriver que ça bouge mais le moins possible)
organiser les prises de paroles,
réguler les tensions,
être neutre
aider en questionnant et en reformulant pour qu’une prise de parole puisse enrichir le débat ou déboucher sur une proposition concrète,
synthétiser les échanges,
clarifier les objectifs et aider les prises de parole à s’y relier,
écouter attentivement ce qui est dit et ne pas y introduire son avis personnel
vérifier que tout le monde peut s’exprimer,
aider à ce que chacun-e puisse s’impliquer,
tenter de mettre en œuvre le mode de fonctionnement choisi (gestes collectifs…)
entretenir un climat favorable au bon déroulement de la réunion,
être garant du processus de décision,
rester neutre =)
permettre à la réunion de se faire dans le créneau horaire choisi (veiller à ce que chacun-e puisse partir librement et à adapter le contenu de la réunion en accord avec ça),
essayer de faire déboucher les échanges sur des actions concrètes
Je pense qu’on a encore pas mal de boulot pour organiser notre gouvernance, on attendra le retour de Philippe pour continuer le travail là dessus mais je suis pour qu’on s’approprie les outils de la gouvernance partagée (élections sans candidat-e-s, prise de décision par consentement, outils d’intelligence collective…).
Le vent se lève,
je sens en moi un mouvement, pas forcément agréable, une vague d’énergie, une forte envie de mouvement et ça pétarade d’idées à l’intérieur.
Ce mouvement est lié au constat que je fais depuis quelques mois que beaucoup de personnes autour de moi se disent désabusées, découragées, démunies, dégoûtées, déboussolées… Résultat, beaucoup d’entre elles ont fait le choix de se désintéresser de la politique. Certain·e·s votent sans forcément avoir pris le temps de se renseigner, nombreu·x·ses ne votent plus, beaucoup votent « contre », d’autres votent par dépit, alors que d’autres encore votent « contestataire ».
Une majorité semble très remontée contre le camp adverse.
J’ai une foi profondément chevillée au corps, selon laquelle les être humains ont peu ou proue les mêmes aspirations. S’iels ont imaginé des idées très différentes pour les mettre en oeuvre, il n’en demeure pas moins que les aspirations derrière sont les mêmes. J’y crois en tout cas !
A quoi aspire-t-on en réalité ? Pourvoir prendre soin de notre santé et de celle de nos proches ? Vivre dans des conditions raisonnables et ne manquer de rien d’essentiel ? Célébrer la vie qui passe et celle qui advient ? Partager un bon repas avec des gens qu’on aime ?
A l’approche des élections présidentielles, je me suis rendu compte que mon engagement de militant associatif ne me suffisait pas. Plus précisément, j’ai commencé à ressentir une forme de boule de feu dans mon estomac en pensant que j’allais juste déposer un bulletin dans une urne et c’est tout.
J’ai croisé beaucoup de personnes qui se disaient perdu·e·s avec ces élections, qui ne savaient vraiment pas quoi voter. Des personnes qui avaient totalement perdu la foi en ce système, des « aQuoiBonistes », des « Tou·te·sPourriistes », des « JyConnaisRienistes ».
Et, avec un goût amer au fond de la gorge, une forme de chagrin aigre, je me suis dit qu’on abandonnait peu à peu collectivement notre pouvoir de décision, notre souveraineté démocratique.
J’ai clairement passé trop peu de temps à mon goût à éplucher les programmes, à essayer d’en comprendre les détours, à essayer de mesurer l’importance de tel ou tel facteur, à lire les analyses antagonistes pour comprendre si telle mesure comportait des risques de ne pas fonctionner voire, pire encore, de mettre le pays à feu et à sang, d’exclure le pays du canot de sauvetage dans lequel il a aujourd’hui sa place ?
Alors j’ai pris cette boule de feu sur les genoux et je l’ai écoutée. J’ai vu combien ça me tenait à cœur de participer plus, de m’impliquer dans ma compréhension et dans la compréhension collective des enjeux politiques.
Depuis longtemps je sais que je n’ai pas envie d’être candidat à quelque élection que ce soit, pour autant, je perçois aujourd’hui une très forte aspiration à m’impliquer plus en politique, en politique citoyenne.
Un mouvement qui ferait du sens pour moi consisterait à trouver le moyen de nous réunir, dans nos quartiers, dans nos villages, nous réunir pour échanger, pour mieux se comprendre et pour apprendre ensemble.
Participer à un mouvement d’éducation populaire.
Alors l’idée dont je parle en fin de soirée depuis 20 ans avec des ami·e·s sensibles aux mêmes causes que moi, l’idée de participer à des formes d’agora citoyennes a pointé le bout de son nez. Oui, la boule de feu devint alors soleil, espoir et me mit en mouvement. C’était quelque chose comme ça qui m’habitait.
L’idée n’est pas de rentrer dans un débat partisan, non, il s’agit plutôt de créer un espace de parole pour se réapproprier collectivement la chose politique. Lorsque l’on garde ça dans un sachet plastique au fond de notre sac à dos intime, les idées prennent la poussière, parlons en que diable, sortons les du sac, déplions-les sur la table ! Regardons les ensemble ! Mettons-y de la poésie ! Cultivons nous ensemble pour que notre connaissance augmente !
Je ne connais pas bien aujourd’hui les différents points de vue sur la dette ? Les risques de pénurie d’eau potable ? L’importance et l’impact de rester ou non membre de l’OTAN ? Les capacités de la France à sortir de sa dépendance énergétique ? Les conséquences qu’auraient une politique différente sur le pouvoir d’achat ? L’état de fragilité de certains corps d’État : police, personnel hospitalier, éducation nationale ?
Je ne connais même pas si bien l’intrication des responsabilités attribuées aux institutions européennes par rapport à l’Etat français.
Alors oui, je suis persuadé que j’ai beaucoup à apprendre, et qu’en apprenant, non seulement je pourrai voter avec plus de conscience, mais aussi ça me plaît d’essayer de contribuer à développer collectivement une plus grande compréhension des enjeux et des divergences de points de vue en politique. J’y crois, je crois que le dialogue peut nous permettre d’imaginer un autre futur, parce que je crois qu’on peut se comprendre, fondamentalement je crois même qu’on a,tou·te·s autant qu’on est, des aspirations proches, on a juste, assez souvent des idées différentes pour les vivre. Différentes et pas forcément irréconciliables. C’est en tout cas ma vision des choses, si l’on se heurte et qu’on peine à se comprendre je crois que c’est plus souvent sur la façon de faire que sur les aspirations !
Quand je pense à ça, je prends une inspiration et je perçois ma poitrine qui s’expanse, j’ai envie de participer, j’ai envie d’œuvrer pour une culture politique commune, une culture qui nous amène à nous comprendre et à faire de nos différends l’occasion d’évoluer, d’inventer comment les prendre en considération, ensemble.
On a commencé une aventure ici au village, on se réunit toutes les semaines pour échanger, pour s’exprimer, pour s’écouter surtout et pour essayer de se comprendre. J’avais envie de faire de ça un commun, pour que toute personne qui souhaite essayer de créer quelque chose qui ressemble, puisse s’appuyer dessus.
Qu’est ce que ça donne concrètement ?
Quoi ?
Un espace de parole, d’expression d’écoute et de volonté de se comprendre
Pour aborder des sujets comme :
Le vote utile ?
Pourquoi est-ce un sujet tabou ? Pourquoi je n’en parle pas à mes proches ? Est ce que ça peut bouger ?
Quel projet nous parle vraiment ? Essayer de se comprendre dans nos divergences.
Culture commune : l’un·e d’entre nous apporte un sujet et partage des notions pour l’enrichissement mutuel.
Comment ?
Un cadre de sécurité : les questions sont passionnantes et passionnées, un dérapage est vite arrivé, nous avons instauré un cadre de sécurité :
Libre participation
Libre Emotion
Confidentialité augmentée
Libre mouvement
Essayer de parler en « je »
On parle quand on a la parole uniquement
On essaie de regarder ce qui se cache derrière nos jugements
Expression non verbale (d’accord, pas d’accord, plus fort)
Avec des méthodes d’éducation populaire, d’intelligence collective, une pédagogie participative.
Les facilitatrices et facilitateurs n’exposent pas leur point de vue ni leurs convictions politiques pour établir un espace de neutralité.
En annexe « les rôles de la facilitation ».
Pourquoi ?
C’est expliqué plus haut =)
Avec qui ?
Dans mon idée avec des gens représentatif de la plus grande diversité. Des gens qui habitent proche, des jeunes, des moins jeunes, des ados, pas de limite tant que ce sont des personnes qui viennent pour s’exprimer, s’écouter et essayer de se comprendre en respectant les règles du jeu (cadre et facilitation).
Quand ?
On a démarré sur un rythme d’une fois pra semaine =) On verra ce que ça donne sur du moyen long terme.
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